Je suis du genre à garder mes soucis pour moi, mais avec les années mes problèmes de fatigue sont de plus en plus prenants et affectent mon quotidien. Même quand on vit seul, on ne peut pas cacher sa tête à ses collègues qu'on voit quotidiennement (finalement plus souvent que ses amis ou sa famille).
C'est vrai que certains sont un peu terrifiés : "comment tu fais pour dormir si peu
?".
D'autres me font le coup du : "Moi aussi !". Alors qu'en fait ça leur arrive 3 fois dans l'année
.
Ou encore certains prétendent ne pas dormir de la nuit et enchaîner les nuits blanches alors qu'ils me semblent plus en forme que moi (là c'est plutôt moi qui m'inquiète !).
En fait j'ai plutôt un festival de conseils bidons :
- couche-toi plus tôt !
- prend un bain chaud avant de dormir
- tu as essayé les plantes ?
- tu as des soucis en ce moment ?
- prends des vacances !
- oriente ton lit vers le Nord
- c'est pas un bruit qui te réveille ?
- l'air frais de la campagne te fais pas du bien ?
- fait du sport !
- tu as essayé l'hypnose, la sophrologie ?
J'ai un peu les mêmes pour les maux de tête :
- tu t'hydrates bien ?
- va voir un acupuncteur.
- tu as essayer de manger sans gluten ?
Bon il n'y a pas que des conseils délirants, mais certains peuvent être en fait complètement contre-productif !
Mais les gens n'ont pas conscience que c'est chronique et pensent qu'on parle de quelque chose d'anecdotique, comme si on s'était foulé la cheville pendant notre dernier week-end.
Du coup je m'adapte en fonction des personnes :
Pour les gens qui ont des solutions toutes faites, je reste ouvert à leurs idées mais je prends le temps d'expliquer que non c'est pas si simple et fait un peu de pédagogie sur le sujet. Si ils restent dans leurs idées simplistes, je finis par ne plus leur en parler.
Pour les personnes quasi plus inquiètes que moi, je parle moins du sujet et me contente de dire formellement que je poursuis des démarches médicales mais que c'est long.
Pour mes proches avec qui je peux passer du temps et que c'est compliqué de tenir le coup dans la durée, là je suis plus embêté. Il faut que j'en parle pour expliquer mes coups de barre et dire que j'ai besoin de faire des pauses. Mais c'est pas simple de trouver le bon équilibre entre conserver un minimum d'activités normales, se ménager, exprimer ses douleurs et ne pas dramatiser
.