Bien que rester devant un écran n'est pas une bonne façon de trouver le sommeil, c'est ce que je fais, ça me réconforte de voir tant d'insomniaques en ligne et puis je ne vois pas le temps passé tout en luttant ainsi contre l'envie de m'assommer chimiquement.
Par ailleurs, j'anticipe mentalement les situations à venir, à savoir la journée de travail de tout à l'heure où je dois garder mon sang froid et faire face.
J'essaye de relativiser, ce qui s'est passé aujourd'hui au cabinet dentaire, je me répète qu'il n'y a pas mort d'homme!
Même si je revois mon employeur me répéter c'est catastrophique et indigne!
Et le we où je dois prendre la voiture pour un trajet AR de 2 heures, avec ma fille à bord.
Or je me considère être une miraculée de la route tant conduire en étant insomniaque a été un supplice pour ne pas m'endormir au volant.
La seule situation qui m'endort c'est conduire!
Donc ce we, le train même si ça complique ce déplacement.
Pour l'heure, le stress a baissé mais je ne ressens pas de signes nets de somnolence.
Je sais qu'il faut que je mette un peu d'entrain
pour occuper cette nuit mais j'ai surtout envie de me mettre au repos sous ma couette.
Je psychote en pensant à l'après midi qui va venir où je ressens plus fortement les effets de l'insomnie dans une confusion mentale et un gros malaise général, du coup le zombi en moi
prend les rênes jusqu'à tard dans la soirée.
Depuis début janvier, la situation se délitant au fil des jours à grande vitesse, je vois bien que j'oscille entre quelques répits de détente, une panique grandissante, une perte de faculté mentale de réflexion et discrimination, un malaise général.
Je me sens tellement submergée par ce problème que plus rien ne compte.
Et quand je pense que ce problème a pourri mes années les plus belles, de l'adolescence à mes 41 ans, m'a empêché de mener une vie normale, d'avoir 2 enfants, ça me flingue moralement et j'ai envie d'en finir.
Venir sur terre pour vivre un tel martyre, la vie sans aucun repos avec de souffrances constantes, je ne vois pas le sens d'une telle vie.
Je vous laisse, je vais lâcher l'écran.
Ananda