insomnie chronique résistante aux médicaments - aidez-moi

Sujet: insomnie chronique résistante aux médicaments - aidez moi Aujourd'hui à 15:58
Bonjour à tous,

J'ai commencé à souffrir d'insomnie il y a 6 ans et cela s'est dégradé petit à petit. Arrivé en janvier 2014, je ne dormais plus du tout.
J'ai du me mettre en arret maladie et essayer plusieurs traitements, mais rien y fait, je dors toujours très peu et je fais souvent des nuits blanches.

Lexomil et Xanax ne me font pas d'effet, l'olanzapine (zyprexa) m'avait bien aidé mais j'ai du l'arrêter car ça me causait des problèmes digestifs et une forte prise de poids, le xeroquel ne me faisait pas dormir et les somnifères tels que Imovane et Noctamide marchent une fois sur dix....

Je prends du valdoxan depuis le mois de mars, mais sans véritable effet sur mon sommeil.

J'ai récemment essayé le théralène, qui me détend un peu et m'a permis de dormir 5h par nuit pendant 2 mois, mais depuis 2 semaines je recommence à faire des nuits blanches. De plus, le théralène me fait gonfler et prendre du poids, tout en me coupant l'appétit.

D'une manière générale, mon problème est que je me réveille après 4h de sommeil, souvent vers 4-5h du matin, et il m'est impossible de me rendormir. D'autres fois je suis tellement angoissée par le fait de ne pas dormir que je ne dors pas de la nuit.

Aussi, même le peu d'heures que je dors, je dors très mal, je fais beaucoup de rêves et j'ai l'impression de n'avoir qu'un sommeil léger.

Ces problèmes de sommeil m'empêchent de vivre. J'ai repris le travail depuis 3 semaines mais je lutte contre le sommeil toute la journée et j'ai du mal à me concentrer sur mes tâches.
Je ne pars plus en vacances car dès que je vais à l'hotel, c'est nuits blanches assurées.... et donc vacances horribles.
Je me suis coupée du monde, je n'ai plus d'amis à cause de la fatigue permanente.
J'ai un copain depuis 1 an et demi, il habite avec moi depuis 4 mois mais nous sommes obligés de faire chambre à part car je ne supporte pas de dormir avec quelqu'un.
Il aimerait avoir un enfant l'année prochaine, j'adorerais être maman aussi, mais malheureusement je ne vois pas comment ça pourrait être possible étant donné mon sommeil.

Je ne supporte plus de vivre comme ça mais je n'arrive pas à voir le bout du tunnel. Les choses ne s'arrangent pas, j'ai fait le tour des médicaments (anxiolitiques, neuroleptiques, hypnotiques) et rien ne fonctionne.

Comment puis-je m'en sortir? Il y a des jours ou je suis tellement désespérée que j'aimerais m'endormir et ne jamais plus me réveiller.

Je vous remercie par avance pour votre aide précieuse.

Bojour Anais, as tu essayé la médecine douce? sophrologie (pas uniquement 1 ou 2 séances ais bien une pratique régulière et dans le temps)
méditation? moi je fais un mixe de tout, sophrologie, méditation, acupuncture
, voir même magnétiseur… et bien ça marche plutôt pas mal… voir même mieux que tout ce que j'ai pris (theralène, miansérine, nordet…)

Les hypnotiques sont souvent des médicaments qui aident à "éteindre" l'éveil, ce qui rend difficile de faire la part des choses entre l'effet résiduel du traitement et le manque de sommeil réparateur quand la somnolence est là dans la journée.
Il peut être utile que vous discutiez avec votre psychiatre des modalités de votre traitement, (heure de prise et posologie à adapter éventuellement) car il reste néanmoins important que vous soyez soutenue sur le plan psychiatrique.
Il est également essentiel que vous gardiez parallèlement une bonne hygiène de sommeil, en ne passant au lit que le temps qui correspond à votre besoin afin que votre sommeil reste de bonne qualité. Dans ce sens, vos horaires de travail vous "protègent" de la tentation de passer trop de temps au lit, et vous aide ainsi à garder un sommeil restaurateur. Visez ainsi un sommeil dense et concentré qui sera alors plus efficace que des heures passées à somnoler.
Vous retrouverez ces conseils sur notre site, en suivant le lien:
http://www.reseau-morphee.fr/le-sommeil-et-ses-troubles-informations/retrouver-sommeil

Aujourd'hui je n'en peux plus, je cumule trop de nuits blanches et de mauvaises nuits.
Je suis au travail mais je ne tiens pas debout, mes yeux me brulent, j'ai des vertiges.
Je n'en peux plus de "vivre" comme ca.
Malgré le fait que je respecte des heures de coucher et de lever a cause du travail, le peu d'heures ou je dors mon sommeil n'est absolument pas réparateur. Je me sens constamment au bord de l'évanouissement.

Comme le souligne très bien Caro 44, c'est en tenant dans le temps les comportements adéquats que notre sommeil, qui est avant tout un rythme, peut s'améliorer et ainsi retrouver son efficacité.
La régularité des horaires contraints va obliger votre sommeil à se concentrer de façon optimale, et le bénéfice se fera sentir au bout de plusieurs jours. Cette période est bien souvent inconfortable, et il peut être pertinent de se faire accompagner afin de soutenir votre motivation.
Bon courage et tenez nous au courant.

bonjour,

j'ai déjà des heures de coucher et de lever très strictes, mais rien ne s'améliore pour autant. C'est même de pire en pire. J'ai un mode de vie sain, je mange équilibré, j'essaie de marcher le plus possible, j'éviter les écrans au moins 1h avant de me coucher.... mais mes troubles du sommeil s'aggravent.

Comme je l'explique dans un autre post, j'ai un enregistrement du sommeil prévu le 7 novembre, mais je viens de passer déjà une nuit blanche à angoisser à cause de ça.

J'ai peur de ne pas dormir du tout pendant l'enregistrement, surtout vu le nombre de choses inconfortables qu'on nous met dessus. Je pense que même un dormeur normal aurait du mal à dormir dans ces conditions.

J'ai aussi une phobie de dormir hors de chez moi. Alors imaginez l'angoisse que j'ai en ce moment à cause de ce rdv d'enregistrement du sommeil....

concernant la phobie de dormir hors de chez soi c'est tout à fait normal lorsque l'on est insomniaque. j'ai pour ma part la même phobie ou plutôt crainte lorsque je suis confrontée à la situation.

Je maintiens que tu devrais te tourner vers la relaxation et autres méthodes alternatives. La médecine traditionnelle a elle aussi ses limites et te permettra éventuellement au mieux de traiter le symptômes mais pas la source du problème. Je ne dis pas pour autant qu'ils sont inefficaces, loin de là j'ai moi même recours aux aides médicamenteuses mais je l'accompagne d'un vrai travail centré sur le bien être, la détente… la pratique régulière de la méditation m'a beaucoup aidé également lors de périodes d'insomnies extrêmes(à savoir dormir parfois 30 min par nuits et ce sur plusieurs semaines)
J'insiste j'en suis désolée mais je crois qu'il faut aussi que tu cherches à aller mieux par toi même.

Les insomnies sont bien souvent plurifactorielles, il est ainsi nécessaire de travailler sur différents plans en parallèle.
Savoir aborder le sommeil en étant relâché et décontracté quelle qu'aie été la journée et ses trépidations, est indispensable à l'abandon que requiert l'endormissement.
Toutes les techniques de relaxation sont ainsi bien utiles pour obtenir la réponse automatique "détente" lors du sas de décompression qui devrait systématiquement séparer la journée de la nuit...
Il va être au moins nécessaire de juguler le supplément de stress occasionné par l'enregistrement de votre sommeil. Préparez l'activité qui va vous "distraire" de cette anxiété quand vous serez au labo de sommeil, livre, revues, musique sur MP3 ou iPhone avant que commence votre examen (on vous demandera d'éteindre votre portable dès le début de l'enregistrement). Apportez vos mots croisés, tricot, ou coloriages (de plus en plus d'adultes me vantent les bienfaits sur leur fébrilité de ces coloriages types "mandala" ) ou tut autre activité que vous savez être apaisante...

Et bien sûr, gardez votre bonne hygiène de sommeil, indispensable même si pas toujours suffisante, et dont le bénéfice est lié à la bonne tenue dans le temps des comportements.