Ruminations continues

Bonjour, cela fait des mois que je suis tombée dans l'insomnie et que j'essaie à peu près tout pour m'en sortir. Je me rends compte que le seul moyen est de dédramatiser, d'y attacher moins d'importance. Mais je n'y arrive pas. J'ai eu quelques bonnes périodes ces deux derniers mois mais je rechute et je perds l'espoir. J'aimerai lire des témoignages optimistes de personnes qui s'en sortent. Nathalie

Bonsoir,

Vos bonnes périodes de sommeil devraient justement vous aider à regagner confiance en votre capacité à bien dormir.

Par ailleurs, il n'y a pas qu'un seul moyen pour résorber l'insomnie, mais un ensemble - un arsenal, dirais-je - de paramètres à prendre en compte, relevant de toute une hygiène du sommeil. Il suffit qu'un paramètre nous échappe pour que les mécanismes de l'anxiété s'enclenchent à nouveau.

Dès lors, c'est par un travail d'apprivoisement de l'insomnie, qui peut s'avérer de longue haleine, que vous pourrez appréhender ces "rechutes" avec plus de sérénité.

Au regard de votre message, vous ne paraissez pas, pour l'heure, en mesure de "dédramatiser" ex nihilo, sans avoir tenté d'observer quelques rituels du coucher vous permettant de vous apaiser.

Comment s'est passée la dernière semaine de sommeil, du point de vue des horaires, des rituels du coucher? Êtes-vous sous médication?

Enfin, pour répondre à votre message, oui, on peut s'en sortir : je connais des périodes d'insomnies depuis deux ans, j'étais terrifié au tout début, je pensais que je ne dormirai plus jamais normalement... il a vraiment fallu que je me mette en condition pour bien dormir afin d'avoir à nouveau confiance en mon sommeil. Je suis actuellement au milieu d'une série de mauvaises nuits que j'appréhende désormais beaucoup mieux. Il y a toujours cette pointe d'anxiété au tout début mais elle dure beaucoup moins longtemps.

Merci beaucoup pour votre message porteur d'espoir. J'essaie vraiment de travailler l'hygiène du sommeil même si j'ai parfois l'impression que cela ne joue pas vraiment. J'évite la plupart du temps la médication car j'ai peur de la dépendance. Je vais essayer aussi d'appliquer les principes de la pression du sommeil.... C'est la légèreté qui me manque par rapport à tout cela... Bon courage.

Il existe en effet un paradoxe quand on cherche à juguler l'insomnie, car cela nécessite à la fois de focaliser son attention sur les comportements favorables au sommeil, tout en retrouvant l'insouciance (la "légèreté" dont vous parlez) par rapport au sommeil. Ce détachement caractérise justement les gens qui dorment sans problème, mais il est bien légitime qu'il manque aux insomniaques précisément parce que ces derniers ont déjà expérimenté les conséquences négatives de l'insomnie.

C'est pourquoi il est important de comprendre les mécanismes qui sous-tendent le sommeil, et de repérer les potentiels "freins" qui peuvent les entraver. Et résorber l'insomnie requiert alors de modifier potentiellement tout un arsenal de paramètres comme évoqué par Coal.

L'agenda de sommeil complété quotidiennement vous permettra déjà d'y voir plus clair sur les éléments favorables ou défavorables. Cette objectivation de votre sommeil vous aide également à maintenir les comportements préconisés pour restructurer votre sommeil: la rigoureuse régularité de l'heure de lever tout d'abord, en vous levant tous les jours à la même heure et quelle qu'ait été la nuit, we et matins sans contrainte compris, mais aussi l'absence d'assoupissement dans la journée (regardez la télé sur un tabouret très inconfortable et non pas dans un canapé moelleux qui invite à l'endormissement). Parallèlement, reculez au maximum l'heure du coucher pour être bien sûre de ressentir la somnolence et éviter le piège de "chercher à grapiller des heures de sommeil par ci par là", ce qui malmène la bonne architecture de votre sommeil et donc sa bonne qualité.
Et en dehors de ces moments, essayez de ne pas penser à votre sommeil mais à profiter au maximum de votre journée!

Il existe en effet un paradoxe quand on cherche à juguler l'insomnie, car cela nécessite à la fois de focaliser son attention sur les comportements favorables au sommeil, tout en retrouvant l'insouciance (la "légèreté" dont vous parlez) par rapport au sommeil. Ce détachement caractérise justement les gens qui dorment sans problème, mais il est bien légitime qu'il manque aux insomniaques précisément parce que ces derniers ont déjà expérimenté les conséquences négatives de l'insomnie.

C'est pourquoi il est important de comprendre les mécanismes qui sous-tendent le sommeil, et de repérer les potentiels "freins" qui peuvent les entraver. Et résorber l'insomnie requiert alors de modifier potentiellement tout un arsenal de paramètres comme évoqué par Coal.

L'agenda de sommeil complété quotidiennement vous permettra déjà d'y voir plus clair sur les éléments favorables ou défavorables. Cette objectivation de votre sommeil vous aide également à maintenir les comportements préconisés pour restructurer votre sommeil: la rigoureuse régularité de l'heure de lever tout d'abord, en vous levant tous les jours à la même heure et quelle qu'ait été la nuit, we et matins sans contrainte compris, mais aussi l'absence d'assoupissement dans la journée (regardez la télé sur un tabouret très inconfortable et non pas dans un canapé moelleux qui invite à l'endormissement). Parallèlement, reculez au maximum l'heure du coucher pour être bien sûre de ressentir la somnolence et éviter le piège de "chercher à grapiller des heures de sommeil par ci par là", ce qui malmène la bonne architecture de votre sommeil et donc sa bonne qualité.
Et en dehors de ces moments, essayez de ne pas penser à votre sommeil mais à profiter au maximum de votre journée!