| | Témoignage sur mon "somnanbulisme" | |
| | Auteur | Message |
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Eleez
Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 13/11/2007
| Sujet: Témoignage sur mon "somnanbulisme" Mar 13 Nov 2007 - 21:10 | |
| Mes problèmes de sommeil datent depuis l’âge de 12 ans environ, j’en ai 34 aujourd’hui. C'est depuis une bonne dizaine d'année qu'ils m'inquiètent un peu plus, avant le symptome de "somnanbulisme" suffisait à mes yeux.
Ils sont transitoires mais depuis bien dix années ils peuvent se manifester chaque nuit.
Le scénario est dans l’ensemble toujours le même. La sensation d’être agressé, de faire partie d’une machination plus ou moins élaborée. De la simple perspective d’être assassiné (une vingtaine de personne autour de mon lit, je suis coincé et ils veulent me tuer) à celle d’être dans un piège que l’on peut retrouver dans un film d’angoisse ou d’épouvante - pris au piège dans une secte, communauté vampiresque ou diabolique, j’aurai été abusé de la confiance que je portai et je suis coincé avec comme seule échappatoire, la fuite violente - ou plus complexe, je me retrouve dans une machinerie mécanique (imaginez des humains comme animaux d’élevage), je suis bloqué et au dessus de moi des énormes piques qui vont s’abattre sur tout mon corps ou d’une autre façon j’ai tenté de sauver quelqu’un (mon voisin de sommeil ou ma conjointe) et réellement je l’ai tiré du lit, et pour d’autres je les ai menacé violemment (sans jamais taper, aucune blessure à mon actif). Le noyau dur de mes « cauchemars » est le piège que je dois absolument fuir sous peine de mourir ou d’être condamné à jamais à vivre comme un « prisonnier » ou un être lobotomisé (approximativement) sinon fuir un incendie. C’est toujours sous la forme d’une gestion de crise hyper aiguë, une condition de survie (physique comme psychique), pour moi comme pour les autres.
Les réactions ont parfois été violentes, dangereuses pour moi (dehors en calçon, avec un couteau une fois seulement), heureusement inoffensives pour les autres sinon que je bousille leur sommeil et crée un stress considérable (cris subits, hurlements nocturnes etc).
Très longtemps j’ai associé ça à un somnambulisme agité, il semblerait que ça ne soit pas le cas.
Je me réveille en forme (m’endors dans le deux secondes après les crises parfois en sueur, le cœur qui bat la chamade), aucune fatigue lors de la journée, bref, un sommeil idéal avec tout de même, ce que je néglige consciemment, la mémoire de mon cauchemar et une peur que mes délires nocturnes soient incurables, pire qu’ils se manifestent la journée (pourquoi pas) ce qui serait le signe de névroses très graves et la manière dont je les vis, propres à tout délire (conscience claire, conviction inébranlable, je crois à ce que je vois). Il m’est arrivé mais très rarement d’avoir peu de m’endormir, je vis avec et subit littéralement ces scénarii, ces machinations psychotiques dans lesquelles je sors toujours vivant mais jamais je ne résous les pourquoi et c’est bien cela que j’aimerai comprendre, est-ce un mal organique, neurologique ou purement psychiatrique ?
Alors j’ai déjà consulté. Seulement la nuit passée à l’hôpital (Pitié-Salpetrière) n’a rien donné ou si peu, comme par hasard je n’ai pas eu de crise. Cependant le médecin aurait repéré des pics qu’il considère comme des signes d’épilepsies qui au vu de leur intensité (sur le graphique) étaient inquiétants (en tout cas suffisant pour que l'on s'en inquiète). Je ne me savais pas épileptique.
J’ai pris un antiépileptique qui n’a pas du tout fonctionné, je sentais uniquement les effets secondaires et j’avoue avoir eu peur d’entrer dans une logique pernicieuse, soit la prise de médicaments avec des conséquences (effets indésirables) désastreuses pour ma santé et surtout pour mes neurones. Nous avons fait des IRM, aucun trouble neurologique n’a été vu.
Cette phobie des médicaments m’a fait tout abandonné. J’ai tenté l’acupuncture, étrangement le résultat fut extraordinaire mais les symptômes reviennent quelques semaines après. Ceci dit, je n’ai pas persévérer car d’un acupuncteur à une autre le résultat n’est absolument pas le même, voila en quoi je cherche une stabilité, un étiologie (cause) à mes problèmes et un remède bien entendu.
Il n’y aucune logique qui puisse m’orienter vers le pourquoi de ces crises nocturnes. Stress ? Non, parfois je suis stressé et je n’ai aucune crise puis en vacances je peux en développer (j'ai testé l'année sabbatique). De plus elles débarquent, repartent, sauf qu’en ce moment par exemple et ce depuis trois mois c’est du quotidien, délires nocturnes sur délires nocturnes.
Je pensais que mon job (que je détestais viscéralement, donc pouvant produire du stress, un rejet etc) y était pour beaucoup, mais je me suis reconverti dans un secteur que j'aime beaucoup et qui me plaît, toujours les mêmes symptômes.
J’ai pris de nouveau rendez-vous pour tenter de pousser plus loin, peut-être vais-je retourner voir l’acupuncteur, dans tous les cas, plus je vieillis plus je doute d’une quelconque substance active qui me rassurerait de ne plus vivre ces cauchemars.
J’ai également tenté la psychanalyse, bon, je suis certainement trop peu croyant à ce sujet même si j’apprécie les concepts. Le rapport coût résultat avec un psychothérapeute est pour moi à rapprocher de ceux de l’astrologie ou d’une autre pseudoscience, bref vous le comprenez, la psychiatrie ou les neurosciences oui, mais la psychanalyse et ces théories Lacaniennes, Freudiennes etc je n’y crois pas une seule seconde (même si je comprends tout à fait leur utilité). Alors au bout de sept séances j’ai stoppé net les visites, je n’avais rien à dire sinon prendre du plaisir à discuter il est vrai, bref, je doute que le problème soit de cet ordre.
Il y a aussi l’hypnose, pourquoi pas, je suis ouvert à de nombreuse chose tant qu’elle ont du sens à mes yeux.
Je tenterai de vous narrer ici l’évolution de mon somnambulisme. Et je suis content de voir que je suis pas seul, que ces "crises" nocturnes ne soient pas isolées qu'à ma petite existence, j'espère pouvoir vous aider du mieux que je le peux. | |
| | | Eleez
Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 13/11/2007
| Sujet: Re: Témoignage sur mon "somnanbulisme" Mar 13 Nov 2007 - 21:29 | |
| J'aimerai ajouter que ma compagne ne supporte plus ma seconde vie nocturne et moi-même je commence à en souffrir personnellement parce qu'il est effrayant de vivre ce type d'histoire (scénario) complétement suréaliste, sordide et angoissant. Vous n'êtes plus spectateur d'un film d'épouvante mais à l'interieur.
Mes nuits ne sont pas qu'une série de cauchemars, je peux vivre de beaux rêves, assez souvent d'ailleurs.
J'ai repéré quelques moments :
- Au couché, en phase d'endormissement ils peuvent se manifester (d'ailleurs je m'étonne d'être tendu, les mains tendues) , je ressens des "picotements" au niveau du "cerveau", un étrange halo qui pourrait effectivement rappeler un début de crise d'épilepsie (déjà vécu une fois après avoir fumé de l'herbe). Je sens lors de ce début de sommeil (sieste par exemple) ces picotements.
Je me demande parfois si je ne couvre pas une démence quelconque à venir ou les signes d'une skizophrénie. | |
| | | Eleez
Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 13/11/2007
| Sujet: Re: Témoignage sur mon "somnanbulisme" Mer 28 Mai 2008 - 19:20 | |
| Suite des aventures :
Depuis maintenant 5 mois je suis sous DEPAKINE soit un comprimé de 500 mg au couché, aucun la journée.
Peu sinon pratiquement plus de cauchemars, de somnambulisme, de frayeurs diverses, de sueurs sauf si je bois ne serait-ce qu'une bière juste avant de me coucher par exemple. Je peux boire quelques verres mais il me faudra une bonne heure voire plus et l'un comme l'autre le sommeil sera perturbé.
L'alcool (je bois très peu, uniquement selon un contexte bien particulier, rarement au point d'être un zombie) perturbe énormément le traitement, c'est à dire que mon activité nocturne sera à chaque prise d'alcool comme autrefois (voire narration plus haut).
J'ai également essayé avec le cannabis, sous forme d'herbe ou de résine, idem que l'alcool mais en moins "violent", l'effet probablement sédatif du cannabis dois jouer et surtout à condition que le "shit" ou l'herbe soient de bonne qualité (donc venant des pays-bas, nation bien plus libérale à ce sujet que la notre, hyperconservatrice).
Vous l'avez compris l'alcool est problématique mais comme je bois peu sinon jamais, deux bières et j'ai atteint la zone suffisante, donc pas de problème majeur.
Mes nuits sont douces, il semble que mes journées soient aussi plus régulées dans le sens où je pouvais facilement entrer dans un état de joutes verbales temporairement agressive, voire d'énervement improductif. L'arrêt du tabac a amplifié ce calme qui était l'un des traits de ma personnalité qui s'est dégradé au fil de la post adolescence.
Difficile de savoir ce qui est dû au traitement ou à d'autres facteurs.
L'acide valproïque est aussi utilisée comme thymorégulateur, du coup il y a une confusion à mon niveau entre ce qui de l'épilepsie et des troubles de l'humeur, j'en discuterai avec mon médecin.
Bref, autre existence. Maintenant d'autres questions se posent : Les effets sur le long terme (un peu de poids puis retour à la normal aujourd'hui mais les autres effets...). Dois-je prendre ce traitement toute ma vie ?
Il y a aussi l'acceptation de mon état, bien que minimal, pathologique. Ca ne pose pas de problème pour le moment. | |
| | | MORPHEE Modérateur
Nombre de messages : 16779 Date d'inscription : 29/11/2005
| Sujet: Re: Témoignage sur mon "somnanbulisme" Mer 2 Juil 2008 - 15:33 | |
| Certains crises partielles complexes peuvent se présenter avec des hallucinations sensorielles (visuelles, auditives, gustatives, vertigineuses) accompagnée ou non par des mouvements anormaux, troubles de la sensibilité et troubles du comportement.
Les causes son multiples et parfois mal comprises, mais on sait que la fatigue, le stress physiques et/ou psychiques, les excitants (alcool, tabac, café, thé, canabis, du à la perturbation du sommeil), certains bruits permanents ou anormaux, l'éclairage stroboscopique ou le jeûne peuvent favoriser l'apparition d'une crise.
La durée du traitement devra s'évaluer en fonction de la clinique. D’autres médicaments peuvent être utilisés si cela est nécessaire. La chirurgie dans les crises partielles reste une alternative si un foyer épileptique a été identifié.
Soyez confiant, et exprimez vos doutes ou inquiétudes à votre médecin; il pourra vous aider . | |
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