mon fils de 20 mois, je ne le comprends pas...

Bonjour,
J'avais déjà fait un post sur les réveils matinaux de mon fils, ce problème est derrière nous maintenant.

Par contre, ce qui n'a pas trop changé ce sont ses réactions lorsqu'il a des réveils intempestifs.

Hier soir, il était tellement crevé qu'il a fait une crise de larmes de bien 20 minutes, j'ai essayé plusieurs choses : le laisser de vider de sa colère dans sa chambre, faire un câlin, marcher en le tenant dans mes bras, lui donner doudou et tétine mais il les jetait... Mais il n'a rien accepté. Il s'est enfin arrêté quand je lui ai dit qu'il irait au lit après un câlin pour se calmer. Je nous ai recouvert d'un plaid et on s'est assis dans un fauteuil. Il a bu un peu de son biberon, puis je l'ai posée dans son lit il était HS... Je me sens coupable de ce mal être car je suis obligée de le laisser à mon père alors que habituellement il va à la crèche mais il a chôpé la varicelle... Il adore son papi, ils sont comme cul et chemise. Mais j'ai l'impression du coup que je lui manque encore plus que d'habitude... Je ne sais pas comment changer cela car j'essaie de passer du temps avec lui, d'être plus patiente mais j'ai l'impression qu'il y a aussi de la vengeance dans ce comportement.

Et à 00:30 rebelotte, réveil en hurlant, colère, fatigue, sentiment d'être perdu et écrasé par toute cette excitation. Nous avons dû y retourner plusieurs fois, il jettait son doudou et sa tétine par dessus le lit. La 3e fois je lui ai expliqué que s'il jetait encore son doudou, je ne viendrais plus le ramasser mais ça n'a servi à rien. J'y suis retournée... Un peu à bout de nerfs, mais aussi parce qu'il ne me semblait pas apte à contrôler tant d'émotions. Je lui ai fait un câlin sans le sortir du lit puis je l'ai recouché : technique de respiration. Quand j'ai fait signe de quitter sa chambre, il s'est mis à haleter. Je lui ai dit de se souvenir de bien respirer et de serrer son doudou fort fort contre lui, et que je reviendrai dans 10 minutes pour vérifier qu'il dort bien (ce que je fais tjs quand je m'y engage même s'il ne me voit c'est important pour moi de respecter la parole que je lui donne). Et enfin, il a pu se rendormir seul, et il s'est réveillé de bonne humeur ce matin.

Quand je repense à ce qui s'est passé hier soir, la crise s'est déclenchée quand j'ai voulu le déshabiller, quand je lui ai retiré le pantalon et les chaussettes, il disait "nooon!" en pleurs. Avec mon esprit tordu j'en suis venu à le demander s'il n'a pas été "marqué" par un mauvais comportement qu'on aurait eu avec lui pendant un change un jour. Soit à la maison, chez papi ou à la crèche. J'avais déjà lu des choses là dessus. Ou alors vu qu'il commence doucement à comprendre l'utilité du pot (hier chez mon père il s'est assis sur son pot avec la couche puis a poussé un caca) craint-il qu'on ne lui retire une partie de lui en le déshabillant ???

J'ai une propension à la dramatisation et parfois le moindre événement qui dénote de nos habitudes constitue débouche sur la fin du monde...

Je me sens parfois dépassée à un point que je ne sais même plus faire la différence entre des pleurs de colère et des pleurs de peur... Je me sens me faire croquer petit bout par petit bout. Et j'ai beau essayer d'endosser mon rôle de mère du mieux que je peux, ça n'empêche pas de me sentir a bout de solution.

Bonjour Etilene,
à vous lire voici ce que je perçois: une super maman fatiguée, angoissée, culpabilisée, et un petit garçon qui ne m'a pas l'air en souffrance, mais qui est plutôt parfaitement bien entouré, aimé et "géré".
Ce que je ne vois pas: une quelconque raison de culpabiliser, la nécessité de trouver le pourquoi du comment dans la mesure où je ne crois pas qu'il y ait le moindre traumatisme à l'horizon.
La chose la plus importante à faire: détendre la maman , parce que si maman est plus sereine et plus sûre d'elle (et elle a toutes les bonnes raisons de l'être!) je suis sûre que tout ira mieux.

Oui Morphée, je sais que le "problème" vient de moi. Je suis une névrosée en puissance. J'ai en tête de tenter une thérapie pour me délivrer de ce poids.

Par contre du coup j'ai une autre question : actuellement gardé par son papi, mon fils refuse obstinément de dormir dans son lit là bas. Il pleure comme si on l'egorgeait, et donc mon père le prend avec lui et il dort sur le canapé au bout de meme pas 2 minutes. Le problème ne date pas d'hier : 3 fois sur 4 mon fils pique des colères quand il est posé dans son lit chez papi. Pour le moment j'ai demande a mon papa de retirer les stickers des murs (des robots, des fleurs...) et j'ai retiré le tour de lit qui baillait sur le matelas. Pour palier un possible sentiment d'oppression. Je ne sais pas encore si cela a marché car ça n'a été fait qu'hier pour aujourd'hui. J'ai demandé à mon papa de ne pas fermer la porte de la chambre et de ne pas entièrement clore les volets.

Mais je ne comprends pas pourquoi il refuse de dormir dans ce lit. Il adore être gardé par ses grands parents, l'autre jour, rendu de fatigue il n'a rien dit quand ma maman l'a déposé dans ce lit. Alors pourquoi ces crises ? Il a longtemps dormi dans le noir mais depuis le début de l'année il a une veilleuse (chez papi aussi). Je ne comprends. C'est un tel souci pour moi que j'en viens à appréhender de le confier pour la nuit. Même si j'essaie de ne pas le montrer.

Si le coup du retrait des stickers et du tour de lit ne marche pas, j'ai envisagé avec mes parents de changer le lit de pièce et le mettre dans une autre chambre (bleue comme à la maison) voire de le faire dormir dans le grand lit (mon ancien lit 1 personne) avec une barrière de sécurité.

Qu'en dites-vous ?

je suis désolée Etilene, mais je n'ai pas de meilleures idées que les votres! Je ne suis pas sûre que ce soit l'aspect de la chambre qui pose problème, peut-être simplement que votre fils se révolte à l'idée de "perdre son temps" dans un lit plutôt que de profiter de grand-parents qu'il adore! à sa place on aurait sûrement envie de faire pareil

C'est ce que je me dis aussi ;-)

Néanmoins on va essayer ces différents solutions et verrons bien ce qui marche !
Même si on a parfois les solutions en nous, ce qu'on cherche ici c'est surtout l'écoute, alors merci :-)

tenez nous au courant, je sais bien moi aussi que vous les avez les solutions. C'est vous la super maman de votre loulou, pas moi

Hier soir et cette nuit tip top
Quand je suis rentrée du travail, j'ai retrouvé un petit garçon joyeux et bavard ! Comme ça fait du bien. Il y a des choses pour lesquelles il a encore du mal à obéir mais j'ai décidé de ne plus me prendre la tête (ni à lui d'ailleurs) et on verra plus tard. Comme m'a suggéré quelqu'un si ce n'est pas vital, pour le moment je n'insiste pas.

Ensuite pour ce qui est du dodo chez papi, hier bébé a dormi 2h dans son lit!!! Sans criser!!! Trop tôt bien-sûr pour crier victoire, mais pfiou! Ça soulage déjà bien! Enfin voilà, hier c'était gris, aujourd'hui c'est blanc niveau moral, donc je voulais juste partager ma joie

J'ai l'impression d'avoir gagné une coupe... LOL

c'est vous la , bravo!

Hé bien, comme quoi des fois tout s'arrange au moment où on ne s'y attend plus !
Ces petits loulous nous en font voir de toutes les couleurs parfois...
Et puis, hop ! on reprend de l'énergie à la faveur d'un moment agréable.
Bon courage à toi avec ton piou piou.
Je pense à toi !

Ce weekend a de nouveau été en demi-teinte. Samedi pas de souci en particulier. Dimanche midi, monsieur bébé jette sa nourriture par terre. Je le préviens d'arrêter, mais il me regarde dans les yeux et rejette la nourriture. Il a donc fait un petit tour au coin, mais il ne voulait pas y rester. J'ai dû l'y ramener plusieurs fois. Et au final je crois que j'ai baissé les bras.

Et hier soir, il a fait une crise pour aller au lit. Au départ je croyais qu'il voulait encore un câlin je l'ai donc repris avec moi pendant 5 min en lui disant des mots doux mais aussitôt que je veux le poser dans le lit, il se met à hurler. Rebelotte câlin, cette fois dans le lit, jusqu'à ce que je me rende compte qu'il ne fait qu'un caprice.

J'ai délégué la situation au papa qui lui a su gérer : pour chaque fois où bébé voulait crier son papa lui disait "tais-toi", il le lui a répété 2 fois puis le calme est revenu.

Je fais part à mon conjoint de mon impuissance et de mon sentiment de ne pas être à la hauteur, il me répond que je me débrouille très bien, et qu'on a chacun nos façons de faire qui se complètent. Sauf qu'il y a des jours où j'ai l'impression que mon fils se moque juste de moi, s'il me riait au nez ça serait pareil!!! J'ai l'impression de me laisser faire et de me faire bouffer car il soutient mon regard.

Mais tout de même petite victoire ce matin : Monsieur bébé a jeté un bout de sa tartine par terre, je lui explique une 1e fois qu'on ne jette pas et qu'encore une fois, il va au coin. Que nenni, il jette un autre bout de tartine, en me regardant dans les yeux. Par contre ni une ni deux, je l'ai mis au coin, avec doudou et tétine (ça marche mieux comme ça) je l'ai fixé dans les yeux à quelques pas de distance, et il est resté au coin!

Enfin voilà ce n'était pas forcément un sujet approprié au forum mais je voulais en parler...

Hier soir, même galère. Biberon, histoire et câlin sans souci. Par contre dès qu'il s'agit d'aller au lit c'est la crise. À peine posé, il se relevé et se met à crier, il jette doudou et tétine. Je lui ai refait un gros câlin sans le sortir du lit. Il se calme mais dès que je quitte la chambre il pleure et crie à nouveau.
Il appelle "papa papa" (sachant qu'il m'appelle moi aussi papa).

Je précise qu'il était chez ses grands parents la semaine dernière car il avait la varicelle. Il est retourné hier à la crèche. Heureux, il était excité hier toute la journée. Peut-être avait il encore besoin d'évacuer une tension de la journée.

Il se fait aussi gronder par son père en ce moment, de manière excessive à mon avis. Peut-être que ces "crises" du soir sont une manière d'appeler à une réconciliation avec son papa??

Comment réagir ? Mon esprit doute entre la nécessité de lui faire comprendre que la colère ne peut s'exprimer de cette manière et que ce n'est pas lui qui décide mais aussi entre la crainte de passer à côté d'une vraie angoisse.

j'ai la nette impression que votre fils a très envie de montrer qu'il est une petite personne qui a ses propres avis, besoins (exigences?), émotions... comme la plupart des 2 ans d'ailleurs...au risque d'en oublier les votres!D'autant que si maman culpabilise en se disant que peut-être ces crises de colère cachent une vraie souffrance, alors pas de raison de s'arrêter de faire ses droits ( et d'en oublier ses devoirs...).

Oui mais comment réagir face à ça ?

ça dépasse très largement le cadre du sommeil. Si ça se passe mieux en journée ça se passera mieux le soir aussi. C'est un juste équilibre à trouver entre respect de ses émotions et apprentissage de la frustration et des limites.
Je vous conseille 2 livres complémentaires sur ces sujets:
- manuel d'éducation à l'usage des parents de Didier Pleux
- au coeur des émotions de l'enfant d'E.Filliozat

J'ai l'impression que je verrais jamais le bout du tunnel...
J'ai déjà commandé d'autres ouvrages :
L'autorité, pourquoi comment de anne baccus

Je rajoute ceux là à la liste

mais si, vous le verrez! n'hésitez pas à vous faire aider. Le regard d'une tierce personne avisée sur sa propre situation permet bien souvent de prendre un recul salutaire.

Cette nuit a assez été horrible : réveillé pendant près de 3h... Il s'est réveillé en hurlant vers 2h30 a appelé "papa papa" mais c'est moi qui voulait. On a fait plusieurs câlins, lu une de ses histoires préférées, je lui ai expliqué pourquoi on n'était pas ensemble en journée mais qu'on était heureux de se retrouver le soir. Mais dès que je voulais le reposer au lit, il se débattait et se remettait à pleurer. Ça me fendait le cœur. On aurait dit que son lit était devenu un lieu effrayant (cauchemar?) dont il avait peur. Il le regardait avec ses larmes dans les yeux "non papa". Et au bout donc de presque 3h de manège, nous l'avons pris avec nous dans le lit. Il a tourné la queue de son doudou 15 fois dans ses doigts, ce qu'il fait quand il est tracassé. Il a enfin accepté de se calmer et de s'endormir près de moi. Et ce matin à 7h (ça a piqué...) il dormait profondément quand je suis partie travailler. Je mettrais cet orage sur lecompte ou d'un cauchemar ou d'un trouble digestif car il avait des gaz. Cette nuit a été éprouvante pour moi. Au départ j'ai eu l'impression de baisser les bras en le prenant avec nous mais avec du recul, je crois que j'ai surtout répondu à son besoin d'être avec maman. De toute façon, je ne pouvais rien faire d'autre.

Mon problème je crois c'est que j'anticipe trop. Au lieu d'agir avec une solution à l'instant T je crois tout de suite que parce que je le fais dormir avec moi, il va prendre une mauvaise habitude. Alors que quand j'y repense, ma maman aussi venait dormir avec moi quand j'avais des problèmes de sommeil. J'ai envisagé il n'y a pas longtemps de consulter ou un psy ou une hypnotherapeute. Il est temps pour moi d'agir car je me bouffe la vie, et je ne suis pas à l'écoute de mon enfant comme je le devrais. Je me mets une énorme pression à apprendre à mon fils à avoir confiance en lui, mais si je ne réponds pas de manière adéquate à ses demandes, je n'y arriverai jamais.

je crois Etilene qu'il faut que vous appreniez à être plus sûre de vous en tant que maman, pour savoir vraiment ce que vous souhaitez pour vous et votre fils. C'est difficile le métier de maman, pour nous toutes, et on n'a souvent pas toutes les clés pour comprendre dès le départ.
Pour les cauchemars c'est quand même relativement peu probable, dans la mesure où on n'en voit guère avant au moins 2 ans. Il faut un certain développement du cerveau pour élaborer des cauchemars.