Je reviens vers vous pour donner quelques nouvelles sur notre situation...
On cherche ici des témoignages, on sollicite des conseils, mais j'ai aussi toujours trouvé très intéressant de lire le résultat des "méthodes" appliquées par les parents.
Voici ce qui s'est donc passé pour nous.
Le 1er conseil à respecter et "unanimement" donné par le réseau morphée : être convaincu de ce qu'on fait car il faut tenir bon et ça n'est pas facile.
Mon fils a hurlé (je ne l'avais jamais laissé pleurer de la sorte) jusqu'à 45 minutes... De vraies crises ! J'avais décidé de ne pas y retourner car j'avais le sentiment que ça amplifiait ses pleurs (donc pas de 5,10,15 dans mon cas). En revanche, je prenais un très grand soin pour lui expliquer peu à peu le programme de sa soirée dès sa sortie de la crèche, puis plus on se rapprochait de l'heure du coucher, plus je détaillais. De gros câlins avant puis, dès que je me sentais prête, que je le sentais fatigué, je le mettais au lit. Les premiers soirs je suis partie à l'autre bout de l'appartement, sous la douche pour ne pas "trop" l'entendre... Et (surtout) ne pas craquer. Le papa qui était moins à fleur de peau et bien décidé à ne pas céder n'était pas très loin au cas où. J'ai même pensé aller faire un tour tellement les premières fois n'étaient pas faciles... Puis j'ai commencé à prendre confiance à mesure que je voyais les progrès. Se dire aussi que céder, c'était repartir de zéro (ça m'a beaucoup aidé).
En une semaine nous étions passés de 45 minutes de pleurs à 10-15 minutes, pour finir par 5 au bout de dix jours, puis plus rien après quinze. Très rapidement les réveils nocturnes avaient également cessés (3-4 jours).
Voir que mon petit garçon était tout aussi en forme la journée, que ça ne changeait rien à son quotidien était très important.
Je dirais que les 3 premiers jours sont peut-être les plus difficiles, il faut tenir bon et les progrès (à quelques minutes près parfois) sont des petites victoires. Il faut aussi et dans la mesure de ses possibilités prendre un maximum de dispositions pour (essayer) d'être "serein". J'ai par exemple pris le soin de prévenir mes voisins (qui sont assez conciliants de manière générale, mais ça me semblait important), de bien en discuter avec mon conjoint pour être en accord "parfait" sur la méthode. Enfin, la motivation de fond, celle qui ne m'a jamais quittée : être convaincue de pouvoir contribuer à l'apprentissage de l'autonomie dans le sommeil de mon fils et nous ménager à mon amoureux et moi des soirées (calmes) à deux.
Je pense que rien n'est gagné. Qu'il faut rester vigilent... Je solliciterai peut-être de nouveau les conseils du forum. Il y a parfois de petites tentatives de sa part. Il est arrivé depuis, que nous le prenions avec nous car il nous a semblé qu'il en avait besoin (rien d'autre ne semblait l'apaiser) avec toujours la petite appréhension de la "mauvaise habitude"... Nous avons expliqué que c'était exceptionnel. Pour le moment ça a marché...
Tenez bon les parents, et merci au réseau Morphée. Vous êtes une mine d'or pour des parents perdus et souvent un peu dépassés...