Nous sommes inégaux face au sommeil, et certaines personnes ont un sommeil plus fragile que d'autres (chez lesquels les difficultés peuvent alors retentir sur d'autres domaines, digestif, cutané, ...).
En revanche il peut arriver à tous qu'une fois expérimentée la situation d'insomnie avec son cortège d'anxiété et de tensions, on perde la confiance dans ses propres capacités à dormir. Ainsi, la moindre difficulté, comme un éveil intempestif, qui serait passée complètement inaperçue de celui qui n'a pas de problème avec son sommeil, va au contraire retentir très fortement et raviver chez l'ancien insomniaque les tensions et appréhensions associées à ses mauvaises nuits: ainsi au lieu d'être immédiatement suivi d'un ré-endormissement, l'éveil (qui est parfaitement physiologique et donc normal) va déclencher des ruminations anxieuses et se prolonger, devenant alors pathologique.
L'objectif des traitements médicamenteux est précisément de venir restaurer la confiance dans son bon sommeil qui a été mise à mal en cas d'insomnie, en garantissant, même artificiellement, des nuits sans problème. Votre période de 2 ou 3 semaines de nuits satisfaisantes a pu fonctionner comme équivalent, mais il reste cette perte de la maitrise de ce qui vous arrive, que vous décrivez bien.
En reculant votre horaire de coucher, vous allez mieux ressentir cette somnolence (car vous devrez lutter contre elle au lieu d'attendre désespérément que le sommeil vous tombe dessus); parallèlement, en limitant le temps que vous passez au lit, vous reprenez la main sur votre sommeil en le bornant par des limites bien précises.
Les techniques corporelles de relaxation ou l'entraînement à toute forme de relâchement musculaire vont également vous permettre de conforter cette meilleure attention aux signes de votre organisme, de façon à en retrouver sinon la maîtrise du moins une meilleure gestion.
Votre question sur l'après traitement est pertinente, car si la prise d'un traitement médicamenteux peut aider à rompre le cercle vicieux de l'insomnie (plus je cherche à dormir, moins j'y arrive...), l'insomnie risque néanmoins de revenir dès l'arrêt du traitement si les autres causes de l'insomnie sont encore présentes et ne sont pas prises en charge.
Si au contraire comme dans votre cas, la cause première de vos éveils a disparu (votre enfant ne se réveillant heureusement plus ou plus aussi systématiquement en tout cas!), il y a fort à parier qu'une hygiène de sommeil rigoureuse suffise à rétablir votre sommeil. Ainsi vous n'êtes pas condamnée à vivre soit avec des insomnies soit avec des hypnotiques!
Tenez bon en maintenant ainsi soigneusement les consignes d'horaires réguliers de lever et de recul de l'heure de coucher, favorisez les synchroniseurs par l'exercice physique et en vous exposant à la lumière du jour surtout le matin, évitez les excitants dans la journée, proscrivez les écrans le soir, et ménagez un temps de détente entre votre journée et le moment de votre coucher pour faire diminuer les tensions. Et le cas échéant, n'hésitez pas à prendre un hypnotique ponctuellement pour restaurer la confiance en votre sommeil!
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[b]Pour en savoir plus sur le sommeil : [url=www.reseau-morphee.fr]www.reseau-morphee.fr [/url]- Le site de référence pour le sommeil de 0 à 18 ans :[/b][b][url=www.sommeil0-18.fr] www.sommeil0-18.fr[/url][/b]