l'endormir sans les bras à 8 mois

Je suis maman d'un petit bonhomme de 8 mois, notre premier enfant.

Dès ses premiers jours à la mater, il est repéré comme très demandeur des bras et du sein, avec un très fort besoin d'être rassuré. J'allaite au sein et après des démarrages difficiles tout se passe bien de ce coté, sauf une chose ; mon fils s'endort souvent au sein, et l'en empêcher est vraiment très difficile. Les cycles de sommeil sont de plus en plus court au fil des semaines et il sursaute énormément. Rapidement un RGO interne s'installe, je le soupçonne et j'en parle lors de la consult des 1 mois mais ma pédiatre n'y croit pas. Il faut alors déployer de plus en plus d'énergie pour endormir notre fils, et seuls le sein, des bercements très accentués ou le fait de marcher en extérieur fonctionne, et encore. Le faire dormir sur le ventre permet en revanche de faire durer d'avantage les plages de sommeil, mais on totalise maximum 7h de sommeil par 24h ; le reste du temps le petit est souvent agité, grognon, pleurt beaucoup, fort et très longtemps. 3 semaines plus tard, le petit a bientôt 2 mois et des valises énormes sous les yeux. Les hurlements sont très fréquents et le manque de sommeil de tous nous minent. Mon compagnon s'énerve systématiquement lorsqu'il tente d'endormir le petit, ce qui fait que je dois en plus gérer son état de nerf.

Nous consultons un autre pédiatre. Un traitement est mis en place avec un effet radical sur les pleurs et la durée du sommeil, mais l'endormissement est devenu extrêmement compliqué et nous n'arrivons pas à sortir des astuces mises en place. Même elles n'évitent pas de longues séances de pleurs notament le soir si la tétée n'a pas suffit, même dans les bras. L'acceptation de la sucette vers ses 3 mois est un net soulagement, mais les bras restent indispensables. Le laisser pleurer seul n'est absolument pas efficace, le petit finit avec la voix brisée et en sueur sans dormir.

Entre 4 et 5 mois nous passons du sein au bib avec lait adapté, et les choses s'apaisent. Le lait épaissi aide énormément, nous arrêtons progressivement le traitement médicamenteux. Je commence parfois à arriver à l'endormir dans son lit et seul en l'y posant somnolent. Dans les bras il s'endort très vite et calmement. On note tout de même des rechutes par moment et les progrès sont très lents.

A 6 mois, alors qu'il fait ses nuits depuis 1 semaine, nous devons déménager. Des contraintes imprévues nous obligent à être logés un mois dans ma famille avant d'avoir notre nouveau logement. Nous somme bien accueillis mais la maison est très mal insonorisée. L'endormissement du petit devient à nouveau très difficile et les réveils nocturnes reprennent de plus belle. La situation est délicate car étant hébergés nous ne pouvons pas exiger le silence des autres personnes de la maison, ni laisser le petit pleurer plus de quelques minutes. Le résultat est le même si quelqu'un d'autre tente de l'endormir.
Nous obtenons des progrès en mettant un tout petit peu de miel sur la tétine... encore un piège, nous le savons, mais que faire d'autre??

Nous arrivons dans notre nouvelle maison pour ses 7 mois. Au bout de 3 semaines il fait à nouveau ses nuits mais nous avons beaucoup de mal à stabiliser ses horaires de sièste, et les bras restent indispensables à son endormissement. Le fait qu'il soit maintenant capable de se mettre à 4 pattes, s'assoir, se lever, fait qu'il se redresse dès qu'on le pose non endormi dans son lit. Il ne pleure pas forcément tout de suite, ni même quand on sort de la pièce, mais se met à jouer, et pleure au bout de plusieurs minutes quand il a fait le tour de son lit. Pendant une période, il s'endormait aux bras et se réveillait en pleurant dès qu'on le posait, mais cela et en train de s'atténuer... la tétine au miel est toujours là au moment où on le pose dans le lit...
Pour les siestes l'endormissement est généralement assez rapide (10-15 minutes), mais le soir c'est beaucoup plus difficile ; c'est tellement plus intéressant de rester avec les parents et de crapahuter!

Le rituel du soir comprend un bain après le repas, puis un petit temps de chansons puis les fameux bercements dans les bras, parfois interminables... Mon compagnon aimant vivre sans contrainte, et ne travaillant pas actuellement, j'ai beaucoup de mal à imposer des horaires réguliers. Le petit peut dormir de 21h à6h30, ou de 23h à 8h, ou de 21h30 à 6h...

Cela fait 2 mois que notre pédiatre a évoqué la possibilité de consultation en pédo-psy mais mon compagnon croit que cela ne sert à rien. Je suis persuadée du contraire, mais vu l'attitude de mon compagnon et sa tendance à s'énerver quand le petit ne s'endort pas, je pense sa présence indispensable pour que la consult serve à quelque chose.
La situation se tend actuellement car Bébé grossit et il devient difficile pour moi de le porter suffisamment longtemps dans les bras pour qu'il s'endorme. Pour mes bras, mais surtout pour lui, il faut qu'il apprenne à s'endormir dans son lit.
D'où ma présence ici, à défaut d'une consultation...

Comment faire??

Bonjour
Je compatis beaucoup avec toi. Je reconnais beaucoup des problèmes que j'ai eu (j'en ai encore) avec mon fils de neuf mois. J'attends d'ailleurs moi aussi une réponse de Morphée sur un autre post.
Je pense que c'est pratique d'avoir sous la main des choses qui marchent. Donc la tétine au miel, pourquoi pas. Il y a des fois où avec la fatigue il faut bien se soulager.
Après moi j'avais réussi à sortir des bercements interminables progressivement (mon fils aussi a un RGO à un moment seul le porter marchait).
En fait pendant une à 2 semaines, j'ai essayé de "ritualiser" en rajoutant des signaux (même livre) autour de chaque endormissement, et je chantais les mêmes chansons à chaque fois pendant les bercements.
Et progressivement, grâce à cette chanson, que je répétais, les bercements se sont transformés en câlin chanson, et donc assise sur un fauteuil. C'est nettement moins fatiguant! Et puis encore après, j'ai fait une partie de la chanson dans mes bras, une partie dans son lit. Et à un moment il a accepté de s'endormir seul après ces petits rituels. Parfois il pleurait un peu mais souvent en continuant la chsnson il se calmait rapidement. Ça c'était pour les siestes pour moi, pour le soir j'avais réussi à ritualiser plus tôt donc pas besoin de tout ce cirque.
Je ne sais pas si ça peut t'aider. Après rien n'est jamais acquis, lâ j'ai une grosse régression suite à déménagement et rhume et monsieur fait sa sieste sur moi alors que j'écris... Mais au moins je n'ai pas eu à marcher des heures. J'en suis à câlin/chanson...

Bon courage en tous cas. Un bon porte bebe ou une bonne écharpe de portage ça peut aussi soulager un peu, pour porter et faire moins mal au dos.

Ah et sinon j'avais une question, c'est possible de voir un pedo psy si tôt ? On n'a pas besoin que l'enfant sache parler? Ça pourrait m'intéresser pour le mien, rapport à certaines angoisses.
Merci d'avance.

bonjour Aliline

en effet en lisant ton post j'ai pensé aux similitudes dans nos situations.
Merci de partager tes astuces.
Un souci vient peut-etre de la difficulté que nous avons à ritualiser les choses ; mon compagnon est très présent mais n'aime pas prévoir quoi que ce soit ni caler notre journée sur celle du petit. Du coup c'est difficile de s'accorder sur des horaires et des façons de faire.

J'ai quand même réussi à caler ça pour le soir : repas, bain, dernier change et moment de chansons dans sa chambre.
Mais durant ce moment de chansons, qu'il soit dans les bras ou non il ne pense qu'à crapahuter à 4 pattes ou se mettre debout. Pour essayer de l'apaiser je ne peux que le prendre dans mes bras et marcher en chantonnant. Et là ça dépend : si il n'a vraiment pas sommeil (même si il est 22h30!) il gigote, blablate, voir rale si j'impose trop d'immobilité. Soit il est fatigué mais se met à 4 pattes dès qu'il est dans dans le lit. Soit il est vraiment très fatigué, et là il finit par sombrer dans nos bras, et on le pose ensuite avec les précautions d'usage (tétine miel, et petits bercements avec notre main sur son dos pendant quelques minutes si besoin).

Du coup la transition "marche dans les bras" à "assis avec calin/chanson" n'est pas évidente

Quand je pense qu'avant le déménagement on arrivait à le faire s'endormir bien plus facilement... le déménagement + ses progrès monteurs ont tout compliqué!

Pour le pédo-psy : non pas besoin que l'enfant sache parler ; le pédo psy l'observe et écoute les parents pour comprendre la situation. Ensuite il peut s'adresser directement à l'enfant de façon très simple quand celui-ci commence à avoir la capacité à comprendre, et surtout il discute avec les parents des choses sur lesquels ils peuvent influer pour faire évoluer les choses. Selon les cas le fait de parler avec les parents les aide à mieux comprendre certaines choses, à prendre du recul ou bien répond à certaines interrogations ou inquiétudes. Apparemment il existe aussi des "méthodes" que le pro adapte à la situation selon les besoins exprimés.
Je connais un peu les pédo-psy car j'en côtoie de par mon métier, mais je ne suis pas dans le secteur de la toute petite enfance donc je ne peux pas en parler plus en détail. Et puis cela dépend aussi du professionnel, tous n'ont pas la même façon d'aborder les choses.Si le feeling ne passe pas du tout avec un, il ne faut pas hésiter à aller en voir un autre.

et désolée d'avoir mis plusieurs jours à te répondre ; les journées à la maison ne sont pas de tout repos avec l'emménagement récent ! J'espère que cela a pu t'éclairer.

on comprend parfaitement que votre compagnon aime la vie sans contraintes , horaires s'entend, d'autant qu'il n'en a pas en ce moment mais il faut prendre conscience qu'un bébé c'est le contraire! un bébé aime la routine, des horaires réguliers, tant pour les repas que pour les siestes et nuits. ça le sécurise et ça l'aide à stabiliser son horloge biologique! donc il faut trouver un compromis entre les désirs de monsieur et les besoins de bébé.
attention à la tétine au miel, sur le plan buccodentaire c'est plutôt franchement déconseillé.
je pense qu'en lisant les autres postes sur le sujet vous "piocherez" plein de petites idées qui vous aideront pour la mise en place d'un coucher plus serein.
courage, et tenez nous au courant.

merci de votre passage Morphée.

je me doute que la tétine au miel n'est pas recommandée, mais le manque de sommeil des parents me semble à l'heure actuel un facteur de risque plus grand que l'effet du miel sur le bien-être de notre fils...

A vrai dire cela fait des mois que je lis le forum par intermittence, et n'ai pu que constater tristement que nous ne prenons pas le bon chemin.
peut-être n'ai-je pas lu les bons posts...

Je suis si lasse.

allez, courage mamanhamac! c'est tellement vrai que la dette de sommeil n'aide pas à appréhender les situations compliquées avec du recul, et qu'on choisit alors les moyens court terme qui nous semblent pouvoir apporter un peu de répit; ce forum se doit de rappeler les bonnes pratiques, mais je ne voudrais en aucun cas que vous vous sentiez critiquée.
si vous sentez le besoin de consulter un professionnel qui connait bien le sommeil de l'enfant vous pouvez envoyer un mail à contact@reseau-morphee.org en mentionnant votre lieu de résidence et nous vous communiquerons des adresses, autant que possible pas trop loin de chez vous.

je vous remercie. Le mail est parti.

pas de nouvelles...

c'est étonnant, renouvelez votre envoi, habituellement on vous répond plus rapidement.

je n'ai pas relancé, d'une part car mon compagnon est contre toute consult, et je ne pense pas qu'on aidera notre fils en étant en conflit là dessus ; d'autre part car nous avons pu débloquer certaines choses suite à une discussion avec une autre jeune maman.

En fait, j'ai arrêté de tenter de mettre un rythme au sommeil de mon enfant ; j'ai pris conscience que j'étais quasiement dans l'injonction "dors!!!!", par ras le bol, par peur qu'il soit mal à cause du manque de sommeil comme cela avait été le cas quand il avait son RGO, etc... . Cela mettait une pression supplémentaire autour d'un moment qu'il n'appréciait déja pas avant. Donc en gros... on a attendu qu'il tombe (au sens figuré évidemment) de sommeil ; souvent lorsqu'on estimait qu'il n'allait pas tarder à avoir besoin de dormir, nous étions sur notre canapé ou sur notre lit et le laissions évoluer jusqu'à ce qu'il s'endorme, sans aucune intervention de notre part sauf pour le maintenir dans cet espace. Une fois endormi, nous l'amenions dans son lit. Si il se réveillait dans la nuit, il arrivait que nous le ramenions dans notre lit. Cela a été possible car ni moi ni mon compagnon ne travaillons à ce moment là.
Pour la première fois, il s'est endormi sans être bercé, et même parfois sans tétine.

Parfois nous ne pouvions pas utiliser cette méthode. Nous le bercions alors, mais uniquement lorsqu'il était déjà très fatigué.

En faisant tout cela (grosso modo l'inverse des conseils habituels!), au bout de 3 semaines nous avons eu droit à des nuits complètes. Nous avons également pu nous passer de la tétine au miel.
Et progressivement, un rythme de sommeil s'est dessiné : sieste de 1h30 à partir de 10h environ, et une autre vers 15h. Endormissement le soir vers 22h/22h30 voir 23h et réveil vers 7h20. cela a mis du temps à émerger, et il y a encore pas mal de couacs ; les sièstes ont notamment tendance à se décaler vers la fin de journée, mais l'endormissement du soir, déja délicat, est encore plus dur, du coup. J'ai également l'impression qu'il aurait besoin de nuits plus longues car il baille souvent dans la matinée, même peu de temps après son réveil.
Si j'arrive à gérer ses sièstes tot dans la journée, il est épuisé vers 20h30, s'endort... et se réveille frai comme un gardon à 22h30, comme après une sièste. Je vous laisse imaginer le reste de la nuit!

Progrès, donc, et du coup moral (et sommeil!!!) de la maman bien meilleur. Mais ca n'est pas encore ca.

Avec ses progrès moteurs, il devient trop difficile de le maintenir sur le lit ou le canapé, nous avons donc abandonné cette technique, mais je pense qu'elle a été une étape utile. Nous le berçons donc toujours... et si parfois il sombre en 1 minute, parfois il ne s'endort pas, ou se réveille dès qu'on le pose.

A partir de là, j'ai eu 2 politiques successives ; la première a consisté à le reprendre dans les bras quand je voyais qu'il ne s'endormait pas. Ça marchait assez bien, au bout de 3 séquences de portage il sombrait généralement ; j'arrivais même parfois à le poser pas tout à fait endormi, et il finissait de s'endormir pendant que je continuais à chanter et à le balotter tout doucement de la main. Quelques fois, nous avons pu quitter la pièce alors qu'il n'était pas endormi, et il s'est endormi seul. Mais cela est resté rare. Souvent, à la 3eme séquence de bercements il sombre illico dans mes bras, comme si il les attendait pour s'endormir......
Le souci, c'est qu'il fait 9kg et quelque, mon dos commence à en pâtir, et j'ai l'impression de ne plus progresser dans son endormissement ; il s'endort essentiellement dans les bras, ca lui va bien comme ça, point barre. Seconde politique mise en place suite à ce constat, le bercer dans les bras en début de rituel, le poser, et ne plus le reprendre une fois posé, mais rester à coté, le bercer dans son lit, chanter, etc... Sauf que monsieur bébé s'agite et pleure mais ne s'endort pas ; temps maximal testé, 30 minutes. Au dela, j'en ai marre et soit je le porte, soit je sors de la pièce souffler un peu. j'ai aussi tenté le 5-10-15, ou le 2-4-8, ou le 5-5-5... rien à faire.

En plus j'ai l'impression que plus je le laisse pleurer, plus il lutte contre le sommeil, et c'est encore pire la fois suivante.

Quand c'est son père qui l'endort, parfois cela fait comme avec moi,  parfois cela se passe un peu mieux. Il est arrivé un peu plus souvent que le petit s'endorme seul dans son lit après avoir été bercé par son père que par moi. Mais parfois c'est pire...
Donc bébé veut les bras de maman, certes... et là je suis à court d'idées pour continuer à faire évoluer les choses...