Diagnostiqué hypersomniaque [hypersomnie idiopathique + apnées obstructives +impatiences] en 2008, je prends 4 modiodal le matin au lever.
Ma vie en a été bouleversée et je suis sorti d un cauchemar de 30 ans durant lesquels j ai enchainé les traitements antidépressifs - car j'étais supposé dépressif - sans qu'ils me procurent l'amélioration réelle que je n'ai cessé d'espérer trouver un jour. Ils m'ont sans doute évité le suicide, et permis de "tenir" mais n'ont rien apporté en fait de vigilance.
Je n'ai plus besoin d'antidépresseur depuis que je bénéficie d'un traitement contre l'hypersomnie et ne connais de baisse de moral qu'en cas de fatigue forte et durable. En aucun cas n ai-je été replongé dans cet état de profond désespoir, d'apathie, de fatigue extrême allant jusqu'à des difficultés certains jours pour articuler , d'idéation confuse et ralentie, de difficultés à mémoriser que j'ai connu trente ans durant - en gros, de l'adolescence jusqu'à l'âge de 45 ans.
Le modiodal m'a offert de retrouver en quelque sorte ma véritable identité- être pleinement conscient, attentif, pouvoir me concentrer et ne plus traîner une fatigue incommensurable. J'ai eu l 'impression de me retrouver tel que j'étais enfant - un enfant tonique et vif- après cette longue éclipse que j'ai décrite.
Toutefois ce bien être est tres limité car il se résume à une fenêtre de quelques heures le matin. L'après midi est compliqué et je ne peux tenir plus d'une demi -journée sans ressentir une certaine fatigue -ou une fatigue certaine -et avoir des problèmes de concentration. L'intensité de ces troubles n'a plus rien à voir avec ceux du passé, il n'empêche qu'ils sont présents et écourtent en quelque sorte la journée, car je ne vaux pas grand-chose passé midi. Une sieste de 20 à 30 minutes, une heure parfois, s'avère souvent nécessaire mais pas de nature à faire disparaître les symptômes.
L'amélioration de ma santé a été continue et directement liée 1) à l'augmentation de la posologie. Le premier mois à 1 comprimé m 'a immédiatement convaincu que c'ETAIT le traitement et donc que c' ETAIT le bon diagnostic qui avait été enfin posé. A 2 comprimés puis 3 et enfin 4 le bénéfice s' est régulièrement accru. 2)à la non répartition des doses. 4 comprimés le matin me font beaucoup plus d'effet que 2 le matin et 2 à midi ou 3 puis 1. Dans ces deux cas cas de figure, je traîne une sorte d état de confusion et de fatigue résiduelles toute la journée ; je ne suis jamais bien réveillé.
Le neurologue qui me suit - en cabinet privé- ne veut pas augmenter la dose car je serais à la posologie maximale. Il n'est pas spécialiste du sommeil mais a déjà porté le traitement prescrit en hôpital de 2 à 3 puis 4 comprimés.
Les rendez-vous à l'hôpital sont très difficiles à avoir et leur espacement -plusieurs mois au minimum voire un bon semestre- compliquent le suivi et la mise au point du traitement. Est-ce utile que j'en prenne un, puis-je espérer d'un médecin hospitalier une réevaluation du traitement ( à supposer bien évidemment que ma pathologie et ma symptomatologie le justifient) ou bien y-a t- il une impossibilité majeure, absolue à dépasser 400 mg par jour ?
Merci