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 déprime : cause ou conséquence?

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3 participants
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marmotte888




Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 16/07/2010

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MessageSujet: déprime : cause ou conséquence?   déprime : cause ou conséquence? EmptyDim 12 Sep 2010 - 3:13

Bonjour,

J'ai déjà présenté mon pb sur le forum qui s'aggrave de jour en jour. Cela fait 5 ans que je souffre d'hypersomnie ou du moins d''un sommeil trop important, et d'une forte somnolence. Jusqu'à il y a 6 mois cela n'a jamais eu de conséquences sur mon moral.

Je souffrais de trop de sommeil et d'impossibilité à me lever et réveiller mais je n'étais pas déprimé.

Je suis sous prozac (3 par jour) en vue de me booster un peu depuis presque un an, cela a fonctionné pendant quelques mois puis on a du augmenté les doses et depuis 6 mois le prozac ne me fait rien et surtout je me sens vraiment dans une impasse à cause de mon pb de sommeil.

Je ne me projette jamais (pas meme sur le lendemain) pour garder le moral. J'ai du accepter de faire une croix sur un possible avenir professinnelle, familiale et affectif tant que je n'aurais pas un moyen d'améliorer mes symptomes. Mais même au jour le jour c'est un calvaire car je dors presque 20 ou 22h sur 24 avec les siestes, je suis exténuée, mon ménage ne se fait pas, les papiers et retards administratifs s'accumulent, je ne peux meme plus faire d'activités plaisantes (créatives et artistiques).
Je déprime vraiment maintenant et je me sens dans une impasse car l'équipe psy qui me suit suite à un trouble anxieux de 2001 à 2005 refuse d'admettre la possibilité d'un pb de sommeil physiologique et on vient à me demander "si je veux vraiment changer ma vie"

Je ne sais plus si je déprime parce que je dors trop, ou si c'est l'inverse. Je ne cmprends pas pourquoi je déprime avec trois prozacs.

J'ai fait le tour de tous les neuroleptiques et anti dépresseurs.

Je ne sais plus quoi faire pour faire comprendre la gravité de mon état actuel et que je ne supporte plus de toujours toujours dormir et ne rien faire de ma vie.

J'ai l'impression d'avoir tout fait pour améliorer mon existence et mettre fin à ce mystérieux pb psychique inconscient qui me fait dormir (arrêt du tabac depuis 9 mois pour la deuxième fois, entourage sain, activités plaisantes et épanouissantes, travail, thérapie.....)

Je ne supporte plus de parler de mon pb de sommeil aux infirmiers et psychologues et devoir m'interroger sans cesse dessus ou me forcer comme on me dit, ou bien encore d'attendre.

Je ne sais plus du tout quoi penser : est ce qu'une hypersomnie non soignée qui entraine une coupure de toute vie sociale, affecvtive et professionnelle peut causer une dépression?
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Hwawin




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MessageSujet: ça peut être une dépression, ou pas, ou en avoir l'air   déprime : cause ou conséquence? EmptyLun 13 Sep 2010 - 10:23

Bonjour Marmotte888,

Avant d'avoir l'examen en centre du sommeil et le diagnostic de mon hypersomnie idiopathique [b]j'ai aussi cru faire de la dépression[/b].
J'ai donc dit à mon médecin* : "je pense que je suis dépressive" "ah!" et il m'a donné un traitement (citalopram) qui m'a fait du bien (j'ai repeins tout mon appart en un temps record, ça faisait plus de 6 mois que ça trainait) donc je pensais que j'étais bien dépressive.
Sauf que comme toi, l'antidépresseur faisait moins d'effet au bout de quelques mois.
Les toubibs continuaient à me reconduire l'ordonnance sans plus de question. J'ai vu une psy aussi sur mon propre chef. Ce sur quoi on a travaillé était intéressant mais je n'avais pas de gros blocage digne de mes symptômes : [b]avoir envie de dormir tout le temps comme pour fuir la vie[/b]?

Puis j'ai fais un boulot très speed et avec en plus 3 heures de trajet aller-retour. Je partais de chez moi à 8h et rentrais à 20h avec entre les 2 jusqu'à 10heures de boulot non-stop avec multitâches. Et là j'ai fais comme un début de [b]burn-out[/b], j'arrivais plus à trouver mes mots pour parler, même le weekend, et je pouvais me mettre à pleurer pour rien...
Je suis allée voir le médecin qui m'a prescrit des remontants qui n'ont pas vraiment changé les choses.
Alors inquiète que mon cerveau ne marche plus[b] j'ai pris la décision d'aller voir un neurologue[/b], tant pis si c'est pas remboursé parce que c'est pas parcours sécu... Et c'est lui qui m'a dit que ce n'était apparemment pas de la dépression et m'a envoyée au centre du sommeil faire les examens. Voilà.
Et c'était l'année dernière et j'ai [b]35 ans[/b].
Moi aussi j'ai l'impression d'avoir gâché 20 ans de ma vie à ne rien faire à rester comme un légume avachie sur mon canapé alors que mon cerveau bouillonne d'idées, de projets.... mes carnets sont pleins de listes de choses à faire... !

En conclusion pour répondre à ta question :
[list][*]soit tu déprimes et effectivement tu te réfugies dans le sommeil, ou même de toute façon la dépression est une maladie qui fatigue, le cerveau est au ralenti donc on est tout mou et somnolent - et ça ressemble à l'hypersomnie sans en être,
[*]soit tu as une maladie qui te fatigue, peut-être l'hypersomnie, et tu culpabilises de ne pas arriver à te bouger, tu penses comme on te le fait sentir dans la société que tu es bon à rien et ça te déprime - moi aussi je pense que j'avais fini par déprimer : "j'en ai marre" cette phrase raisonnait dans ma tête tous les jours sous la douche et parfois je la criais.[/list]

Donc courage, bientôt, tu en sauras plus.
Par contre l'hypersomnie idiopathique est une maladie mal connue qui ne se soigne pas encore, on améliore juste les symptômes de somnolence diurne, mais déjà avoir ce traitement ça change la vie !

[b]Ah ! et aussi tu parles de "rester dans le noir de ta chambre" : surtout pas ! ouvres les volets ![/b]
La première grande amélioration que j'ai eu face à cette maladie (bien des années avant le diagnostique), c'était l'achat d'un [b]réveil simulateur d'aube[/b] parce que le réveil pour aller au boulot était une vraie torture : 1 heure ou plus pour sortir du lit. La luminothérapie ça marche vachement bien! Il ne me faut plus qu'une demi-heure pour me lever.
Donc pour éviter d'être trop somnolent il faut absolument t'exposer à la lumière naturelle le plus possible, surtout le matin !

[right][i]
* Depuis l'adolescence je consulte régulièrement pour grosse fatigue, et on ne m'a toujours prescrit que des vitamines et des bilans sanguins.[/i][/right]
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marmotte888




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MessageSujet: Re: déprime : cause ou conséquence?   déprime : cause ou conséquence? EmptyLun 13 Sep 2010 - 17:14

Merci! Oh comme ça me fait du bien d'avoir ton témoignage... Moi aussi je ne comprends pas après les avancés que j'ai faites en thérapie quel formidable blocage je pourrais avoir qui expliquerais ces symptomes de dormir tout le temps.

Donc est-ce que tu peux répondre à quelques question s'il te plait?

1- Quand tu as vu le neurologue est ce que tu avais un traitements de psychotropes quelconque? Si oui, t'as-t-il dit que ça pouvait représenter un obstacle au diagnostic de troubles du sommeil ou bien aux examens polysomnigraphiques?

2- Quand tu as vu le neurologue au bout de combien de temps t'a t'il fait faire les examens du sommeil?

3- Entre ton premier rv chez le neurologue et le début d'un traitement de ton hypersomnie combien de temps s'est écoulé?

4- Enfin au bout de combien de temps le traitement a fait effet, quels ont été les changements? Peux tu retravailler?

5- Comment as réagis l'équipe psy qui te suivait pour ta "pseudo dépression" quand tu parlais de ton pb de sommeil? Et quand il ont su le diagnostic comment ont ils réagis? Est-ce que tu les vois toujours?

Merci vraiment de tes réponses et du temps que tu m'accordes

Very Happy

PS: Par rapport à la lumière ça n'a pas vraiment d'effet sur moi. En fait ma maison est petite et ma porte d'entrée a une sorte de vitre encastrée donc dès qu'il fait jour, il fait aussi jour dans ma maison même si les volets ne sont pas ouverts. Et ça n,e me réveille pas.
D'ailleurs quand j'arrive à me lever à midi j'ouvre les volets en grand et parfois je me rendors et au contraire je m'endors trop facilement quand j'ai plein de lumière dans la figure...

D'ailleurs parfois j'ai l'impression de ne pouvoir dormir que quand il fait jour, en tout cas de dormir beaucoup mieux, ça me détend...
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Hwawin




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MessageSujet: Re: déprime : cause ou conséquence?   déprime : cause ou conséquence? EmptyMar 14 Sep 2010 - 11:38

[font:a1ea=Verdana]

[i][color:a1ea=#666666]2- Quand tu as vu le neurologue au bout de combien de temps t'a t'il fait faire les examens du sommeil?
3- Entre ton premier rv chez le neurologue et le début d'un traitement de ton hypersomnie combien de temps s'est écoulé?[/color][/i][list]
En fait j'ai vu un neurologue qui a suggéré que je n'étais pas vraiment dépressive et m'a fait une lettre pour aller voir un spécialiste du sommeil, dans un centre du sommeil.
Chronologie :
[list][*]1 mois entre la prise de rendez-vous et l'entrevue elle-même chez le neurologue
[*]1 mois 1/2 plus tard RV spécialiste du sommeil
[*]3 mois plus tard Examens en centre du sommeil
[*]3 semaines plus tard RV spécialiste du sommeil pour le résultat[/list]
Donc entre mon premier rendez-vous chez le neurologue qui a détecté le problème et le traitement : 5 mois 1/2
[/list]

[i][color:a1ea=#666666]1- Quand tu as vu le neurologue est ce que tu avais un traitements de psychotropes quelconque? Si oui, t'as-t-il dit que ça pouvait représenter un obstacle au diagnostic de troubles du sommeil ou bien aux examens polysomnigraphiques?[/color][/i][list]Oui je prenais toujours un antidépresseur.
Le diagnostic se fait en passant les examens polysomnograpique et il fallait que j'ai arrêté le Citalopram depuis 15 jours au moins. J'ai donc commencé à arrêter 6 semaines avant puisqu'il faut diminuer les doses petit à petit.
ça dépend du médicament pour le temps que ça prend, en tout cas il faut qu'il ait disparu de l'organisme au moment des tests.[/list]

[i][color:a1ea=#666666]4- Enfin au bout de combien de temps le traitement a fait effet, quels ont été les changements? Peux tu retravailler?[/color][/i]
[list]Le traitement à fait effet tout de suite.
Je n'ai jamais arrêté de travailler, ce que j'avais arrêté c'est la vie qu'il y a en dehors du travail.
Par contre je me suis mise à mon compte, de cette façon je peux m'octroyer autant de jours de repos que j'en ai besoin, ou faire des mi-temps.
Parfois j'ai l'impression que le médicament ne fait plus effet. Mais je pense qu'il n'empêche pas d'être fatigué quand on a une vie fatigante.
Tous les gens qui travaillent 8 heures par jour et font de long trajets domicile-boulot dans des wagons à bestiaux sont forcément fatigués.
La différence c'est quand on continue d'être fatigué après 2 semaines ou plus en vacances.
C'est pas facile de faire la différence entre la somnolence ou la fatigue. Ce dont je me rends compte en revanche très clairement, c'est de la différence avec ou sans. Il m'arrive d'oublier de prendre un comprimé de Modiodal : je m'en rends compte quand tout à coup je ressens la somnolence m'envahir, et cette sensation qui pourrais être simplement une envie de sieste normale du début d'après midi, je la reconnais, et je me dis "p****, dire que j'étais tout le temps comme ça avant ! Comment j'ai pu supporter ça ? "
Alors que quand j'ai pris mes 2 comprimés de la journée, si je me sens une petite envie de sieste, ce n'est pas tout à fait pareil, c'est de la fatigue.[/list]

[i][color:a1ea=#666666]5- Comment as réagis l'équipe psy qui te suivait pour ta "pseudo dépression" quand tu parlais de ton pb de sommeil? Et quand il ont su le diagnostic comment ont ils réagis? Est-ce que tu les vois toujours?[/color][/i]
[list]Pour la psy, elle n'est pas au courant, je ne la voyais déjà plus depuis 2 ans quand j'ai su pour l'hypersomnie.
Sinon je lui avais dit que je soupçonnais une accumulation de manque de sommeil au collège et lycée, quand je devais me réveiller à 5h30 du matin et ne pouvais me coucher que vers 22-23heures. Et elle a écarté cette explication de ma fatigue. En même temps un psychologue n'est pas un médecin donc je ne lui en veux pas pour ça. Les médecins, eux, par contre ne prêtent pas attention à ce fait et ça ça m'intrigue : ne lit-on pas partout que les adolescents ont besoin de beaucoup de sommeil ?[/list][/font]
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marmotte888




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MessageSujet: Re: déprime : cause ou conséquence?   déprime : cause ou conséquence? EmptyMar 14 Sep 2010 - 15:12

Merci bien pour toutes tes informations!

Oui c'est vrai les médecins ne semblent pas vraiment au courant. Moi ça fait 5 ans que je répète les mêmes choses à ma psychiatre, psychologue et une infirmière psy et ils ont fini par me dire que je n'avais pas de symptomes de troubles du sommeil.................................
(C'est très culpabilisant quand les soignants en viennent à vous demander si vous voulez vraiment changer de vie)
J'en ai parlé à deux ou trois reprises à mon médecin traitant et pareil aucune réaction...

D'ailleurs j'ai fini par en avoir tellement marre des traitements depuis 10 ans que depuis trois mois j'ai diminué mon anti dépresseur (de toute façon même avec je finissais par déprimer), depuis deux mois je ne prends plus rien (je suis quand même vigilante) pour le moment ça n'est pas pire qu'avec ça n'est pas forcément mieux, mais au moins je vais voir comment cela influe ou pas sur mon sommeil etc.

Et je n'ai plus envie de parler de mon pb à aucun médecin à part le spécialiste du sommeil, j'ai tellement entendu la même version culpabilisante ça tourne en rond et après j'ai l'impression que c'est moi qui suis folle et qui ait un problème psyhique irrésolu enfoui inconsciemment ou uje ne sais.

Bon courage à toi et bonne continuation dans ta petite vie! Et merci de partager ton expérience!
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MORPHEE
Modérateur



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MessageSujet: Re: déprime : cause ou conséquence?   déprime : cause ou conséquence? EmptyJeu 16 Sep 2010 - 16:50

Merci à Hwawin pour son témoignage et en particuliers ses conseils d'exposition à la lumière du jour !
Le syndrome dépressif est très souvent associé aux troubles du sommeil, qu'il s'agisse d'insomnies ou d'hypersomnies, et il n'est jamais facile de faire la part des choses entre cause et conséquence.
Dans votre cas, il est important que vous ayez l'avis d'un spécialiste du sommeil pour avancer, mais cela ne justifie en aucun cas que vous renonciez à votre traitement habituel et à votre suivi psychiatrique.
Bon courage
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